vendredi 12 octobre 2012

Regarde où tu mets tes pieds !

C''est rien de le définir. Mais ça a coûte de le dire dans la vie. Je pensais avoir fait mon deuil. Mais la perte est progressive. Difficile de se rendre compte de son évolution. Et puis un jour... tu comprends qu'une nouvelle étape est passée. L'énergie ne peut plus être la même. El le s'épuise beaucoup rien qu'en déplacement et bousculades. J'ai l'impression de recevoir une deuxième claque. Parce que j'ai passé une nouvelle étape. La fin de l'hiver, le retour des beaux jours. Pour autant je ne me sens plus capable de conduire. Je n'ai pas touché à un volant depuis 6 mois. Maintenant c'est fini. Mais pourquoi dramatiser ? Ce n'est pas une tragédie. Certes j'ai adapté mon environnement de vie. La vie citadine est stressante. Et pour moi donc ! Tous ces électrons libres qui débarquent sur mon chemin. Parce que je ne les vois pas arriver. C'est un peu de mon quotidien que je veux partager, que je veux faire connaître pour comprendre pourquoi et comment je suis ce que je suis. D'apparence, une trentenaire citadine, avec ses galères de mère célibataire, une vie sentimentale chaotique, un compte bancaire dans le rouge et une famille aimante. Dans le fond, des gènes qui m'ont baclé une partie de l'audition à la naissance. Qui se sont mis ensuite à me détruire la rétine. ça ne se voit pas. c'est un avantage, sans doute. Mais ça oblige à expliquer certains comportements. C'est le quotidien des personnes atteintes de la rétinite pigmentaire et plus particulièrement du syndrome d'usher.